N°10b: Le discernement par le jugement spirituel

Un chrétien qui "discerne" un certain nombre de choses, ne peut pas dire tout de suite qu'il manifeste le don du discernement des esprits. Il doit "éprouver" l'origine de son discernement. Car n'importe quel chrétien, rempli de l'Esprit ou non, est capable de "vérifier" une manifestation spirituelle. Mais pour manifester le don du discernement des esprits, nous sommes obligés d'être remplis du Saint-Esprits.

Comment se fait dans nos vies le jugement spirituel que le païen ne peut pas avoir?

1Corinthiens 2.14: 
"L'homme qui ne compte que sur ses facultés naturelles est incapable d'accueillir les vérités communiquées par l'Esprit de Dieu: elles sont une folie pour lui; il lui est impossible de les comprendre, car on ne peut en juger que par l'Esprit."

Quand vous êtes né de nouveau, la Bible dit que vous voyez le royaume de Dieu et vous y entrez directement. Qu'est-ce à dire? Simplement que le Saint-Esprit rend votre esprit capable d'accepter les choses qui arrivent d'En-Haut! Dès que vous "discernez" quelque chose qui vient de Dieu, vous n'hésitez pas à y croire. Mais si une information vient d'ailleurs, vous éprouvez un refoulement automatique.

Bien sûr ce que je dis là n'a rien à voir avec les préjugés qui emprisonnent un enfant de Dieu dans des convictions religieuses, culturelles ou traditionnelles. On peut être issu de n'importe quel milieu chrétien, même charismatique et être borné. 

J'ai toujours dit qu'il existe une énorme différence entre l'évangile et le christianisme. Dans le christianisme, chaque église a ses façons de faire et de croire. Mais dans l'évangile, c'est Dieu qui travaille pour transformer la vie des gens.
Si vous êtes dans le christianisme, tout ce qui vient d'un autre endroit que chez vous n'est jamais bon. Vous rejetez en bloc avant même de vérifier à la lumière de toute la Parole de Dieu.Mais si vous êtes dans l'évangile, vous savez écouter les choses de l'Esprit de Dieu avant de les rejeter.

La plupart des pays du monde ont été christianisés mais pas évangélisés. Sinon comment comprendre par exemple que plusieurs chefs d'Etat actuels, après avoir sincèrement fréquenté des stations missionnaires, soient aujourd'hui engloutis dans des pratiques du diable? Etaient-ils réellement entrés en contact avec l'évangile ou avec le christianisme? Et ceux-là qui leur avaient partagé la Bible: étaient-ils eux-mêmes vraiment nés de nouveau?
Mais revenons à notre sujet du jour: le discernement des choses spirituelles que le païen n'a pas.

La Bible parle de deux types d'onction du Saint-Esprit: celle qui habite "en nous" (1Jean 2.27), et celle qui descend "sur nous" (Luc 4.18-19).
Le jour où Jésus-Christ a été "rempli" du Saint-Esprit, Il dit que l'Esprit du Seigneur est descendu "sur Lui", et qu'Il Lui a donné l'onction pour faire du bien aux gens. Cette onction est alors descendu "sur Lui" pour détruire les oeuvres du diable et pour établir celles de Dieu. Quand le Saint-Esprit descend "sur nous", Son onction nous aide à mieux servir le Seigneur, et c'est grâce à elle qu'on reçoit le "don du discernement des esprits". Ce n'est pas encore de ce type d'onction qu'il s'agit ici.

L'apôtre Jean affirme qu'il y a une autre onction qui se trouve "en nous" , et qui nous enseigne "toutes choses". Il demande à chaque chrétien de demeurer en Christ selon les enseignements que cette onction-là nous donne!

1Jean2.27:
"Pour vous, l'onction que vous avez reçue de Lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, qu'elle est véritable et qu'elle n'est pas un mensonge, demeurez en lui (Jésus-Christ) comme elle (l'onction) vous l'a enseigné"


Cette onction-là permet de mieux "demeurer" ou habiter en symbiose avec le Seigneur. C'est par elle que nous recevons la compréhension des choses spirituelles, que le païen ne peut pas facilement encaisser dans son esprit. 
L'onction qui est "sur nous" arrive quand nous sommes remplis du Saint-Esprit, bien après la conversion; celle qui est "en nous" vient le jour où nous sommes nés du Saint-Esprit, le jour même de notre conversion. L'onction dont nous parlons aujourd'hui est la deuxième: celle qui vit "en nous".

Un jour de 1994, je marchais dans la rue avec Alain Patrick Tsengue. Il est aujourd'hui télévangéliste et pasteur à Rennes en france, mais à l'époque il était âgé d'à peine 16 ans. Je me souviens que cet après-midi-là, nous chantions paisiblement une adoration. Un jeune témoin de Jéhovah qu'Alain connaissait nous aborda dans la rue. Ayant capté quelques paroles de notre chant, il me posa cette question: 
"Pourquoi donnez-vous plus de valeur à Jésus-Christ qu'à Dieu Lui-même? Pourquoi passez-vous tout votre temps à adorer le Fils plutôt que le Père?"
Quand j'écoutai, je me suis dit: "voici une personne qui manipule sa Bible à longueur de journée, mais n'y comprend absolument rien!"
Je lui ai dit que sur la base de Philippiens 2.5-11, c'est Dieu le Père qui l'a voulu ainsi, car il est écrit:

"C'est pourquoi Dieu l'a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom supérieur à tout autre nom. 
Il a voulu que, pour honorer le nom de Jésus, tous les êtres vivants, dans les cieux, sur la terre et sous la terre, se mettent à genoux, et que tous proclament, à la gloire de Dieu le Père: "Jésus est le Seigneur!". 

J'ai dit au jeune homme que Dieu n'est pas jaloux qu'on adore autan Son Fils, bien au contraire: plus on adore le Fils, plus le père Lui-même se sent correctement adoré !
Il est clair que le Saint-Esprit n'habitait pas dans le coeur de ce pauvre garçon, sinon il aurait donné la plus grande valeur à Jésus-Christ. 
Quand vous êtes convertis au Seigneur, le Saint-Esprit descendra "en vous", et votre esprit aura le plus grand respect pour la personne de Jésus-Christ.
Ce pauvre garçon n'a jamais fait attention à ce qui est écrit dans sa propre Bible de témoin de Jéhovah, parce que le Saint-Esprit n'habitait pas dans son coeur. Mais je voulais vraiment l'aider.
Comment Alain et moi avions-nous pu saisir cette vérité de la bonne façon? Parce que le Saint-Esprit habitait déjà "en nous" depuis la nouvelle naissance. 
Je n'ai pas eu besoin de vérifier s'Il habitait "sur moi" par la plénitude. Sa présence "en moi" a produit un adorateur passionné de Jésus-Christ.

Ce cher garçon a-t-il finalement décidé de changer sa façon de voir Jésus-christ? Je ne sais pas, mais je le lui souhaite vivement.