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24 mars 2008 1 24 /03 /mars /2008 01:13

II.  Se débarrasser de son péché avant de prétendre régler ceux des autres

Jean 8.3-9 :

3 Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère;

4 et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus: Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère.

5 Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu?

6 Ils disaient cela pour l'éprouver, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus, s'étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre.

7 Comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.

8 Et s'étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.

9 Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu.

 

Un jour des chefs religieux apportèrent au Christ une femme adultère, et Lui demandèrent ce qu’Il pensait de la lapidation.
Le piège était particulièrement subtil : s’Il acceptait qu’on lapide la femme, la foule de pécheurs cesserait de Le suivre ; mais s’Il refusait qu’on le fasse, les docteurs de la Loi L’accuseraient de sabotage. De toutes façons Jésus risquait la déconsidération des uns ou des autres.

Comme ils insistaient à L’interroger, Jésus retourna le piège contre eux-mêmes : que celui qui n’avait jamais péché commence à lapider.
Quand ils entendirent cela, ils furent « accusés par leur conscience » et abandonnèrent le projet.

Pourquoi s’étaient-ils sentis « accusés par leur propre conscience » ? Quels étaient donc ces péchés qu’ils avaient commis, qui méritaient la lapidation, que Jésus connaissait très bien, et qu’eux-mêmes ne pouvaient nier ?

Dans la Loi de Moïse, sept péchés imposaient la lapidation : l'adultère (Lév 20.10-12, 14, 17), le blasphème, le meurtre, l’homosexualité (Lév 20.13), la zoophilie (Lév 20.15-16), le viol et la prostitution.
Pour un rabbin, la faute la plus claire ne pouvait être que le blasphème. Ce péché englobait l’hérésie, l’imprécation, l’irrespect de Dieu ou des parents (Lév 20.9), le mensonge, le parjure, le faux témoignage, la pénétration dans certains lieux, l’iconographie, etc.
Sur le cas particulier du faux témoignage, voici ce que disait la Loi de Moïse :
si quelqu'un présentait un faux témoignage pour condamner à mort un criminel, on devait mener une enquête précise. Si le parjure était démontré, le faux témoin devait subir la mort qu'il avait souhaitée à son prochain (Deut 19.15-21)
Or aux temps du Nouveau Testament, les membres du sanhédrin étaient très versés dans le mensonge et le faux témoignage ! Lorsqu’ils voulaient provoquer la mort d'un gêneur, ils payaient des faux témoins et fabriquaient de fausses preuves à présenter devant un tribunal. Souvenez-vous par exemple des procès de Christ (Mat 26.59-61; Marc 14.55-59) et d'Etienne (Act 6.11-13).

Nous voyons que ces gens-là avaient l'habitude de produire des faux témoins. Lors du procès de Jésus-Christ, la Bible dit que les témoins se contredisaient dans leurs accusations. A partir de ces contradictions, le sanhédrin aurait dû diligenter une investigation honnête, afin de savoir qui était dans le vrai. En principe tous les faux témoins auraient dû être crucifiés ce jour-là. Mais rien ne fut jamais entrepris, parce que tous les chefs religieux avaient coutume de marcher dans la combine.
Rien que ce comportement méritait une lapidation. Les scribes et les pharisiens savaient que Dieu déteste les faux témoins (Proverbes 6.19). C'est pourquoi lorsque Jésus-Christ leur avait dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle (Jean 8.7), leur propre conscience les avait condamnés.

 Voyez-vous, ces gens-là voulaient régler le péché de la femme adultère, au lieu de commencer par se débarrasser de leur vie de mensonge. La Bible appelle cela de l'hypocrisie, que Jésus-Christ et les apôtres ont sévèrement fustigée pendant leur ministère.
En tant qu'enfant de Dieu, nous devons commencer par nous purifier du péché, avant d'évaluer la vie spirituelle des autres. On peut tromper les autres, mais on ne peut pas tromper Dieu.

 

Matthieu 7.3-5 :

« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ?

Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ?

Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. »

 

En août 1995, nous étions à un Camp National de Jeunesse à Mouila, dans la province de la Ngounié, au sud du Gabon. Si ma mémoire est bonne, près de trois cents jeunes étaient rassemblés au Lycée professionnel et commercial, dans une atmosphère épanouie. Il faut dire qu’Emmanuel Idoundou avait fait ce qu’il fallait pour que ça marche. Un matin, Jean-Joseph Nzigou anima une conférence-débat sur le choix du conjoint. Le pasteur Bruno Koussou, Emmanuel et Solange Idoundou l’assistaient. Pamphile Toung Ndong était silencieux car n’étant pas encore marié. Dans la discussion, un frère énonça qu’il n’épousera jamais une sœur dépucelée. Une sœur appelée Véronique demanda ouvertement si lui-même était encore puceau. Le frère concerné ne répondit pas. On entendit le grand bourdonnement de toutes les soeurs qui se trouvaient là. Cet incident a bouleversé ma vie.

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